LES NUAGES PARFOIS S’ENLISENT
Les nuages parfois s’enlisent
sur des terres trompeuses.
L’orage oublie ses étranges pouvoirs.
Nous sommes là,
perpétuant par des plaintes absurdes
cet oubli d’un jardin.
Les dieux nous sont maintenant
comme ce duvet de chardon dans l’espace.
Pierres éclatées le champ rendu ―
ouvert au délire ―
la nuit trop lourde bascule.
L’aube, encore, sublime,
la pièce de soleil jetée par compassion
dans l’aveugle écuelle.
Pierre-Albert Jourdan
(été 1962)
A VOLTE LE NUVOLE SPROFONDANO
A volte le nuvole sprofondano
su terre ingannatrici.
Il temporale scorda i suoi strani poteri.
Noi siamo là,
tramandando con dei lamenti assurdi
questa amnesia d’un giardino.
Gli dei ci appaiono ora
come questa peluria di cardo nello spazio.
Pietre schiantate reso il campo –
aperto al delirio –
la notte troppo pesante oscilla.
L’alba, ancora, sublime,
il pezzo di sole gettato per compassione
nella cieca scodella.
(estate 1962)
Cosa ne pensate?