Ophelie
In questo giorno che segue quello di Shamain, niente di meglio che una musica dal sapore “celtico”. Conoscevo già il brano “Le ore rosa di Mazendaran”, che avevo già postato molto tempo fa. La band Ataraxia è un gruppo modenese attivo da oltre 30 anni, che mescola musica medievale, barocca, gotica e celtica. Molte musiche echeggiano anche brani “da chiesa”, a volte con richiami “cimiteriali”, anche se eseguita con strumenti elettronici.
Ophelie è ispirata ai versi dell’omonima poesia di Paul Verlaine
Questo il testo della canzone
C’est encore la nuit des prodigues violons
dans le clapotis de la mer eternelle,
en reversant un paturage etoile d’ou s’enfuirent
les anemos
…s’en va avec l’eau ta main
a refaire lit de noces la mer
parle avec quatrecents roses ta bouche
c’est encore la nuit des prodigues violons
dans les moulins demidelabres
tu parlais avec une sorciere en secret
dans la poitrine tu cachais une grace qui etait
propre la lune
le jardin entrait dans la mer
oillet profonde, promontoire
parle avec quatrecents rose ta bouche
e questo invece il testo della poesia
I
Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchées en ses longs voiles…
– On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir,
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s’inclinent les roseaux.
Les nénuphars froissés soupirent autour d’elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d’où s’échappe un petit frisson d’aile :
– Un chant mystérieux tombe des astres d’or.
II
-O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C’est que les vents tombant des grand monts de Norwège
T’avaient parlé tout bas de l’âpre liberté ;
C’est qu’un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d’étranges bruits ;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l’arbre et les soupirs des nuits ;
C’est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d’enfant, trop humain et trop doux ;
C’est qu’un matin d’avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s’assit muet à tes genoux !
-Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
– Et l’Infini terrible effara ton oeil bleu!
III
– Et le Poète dit qu’aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu’il a vu sur l’eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
Cosa ne pensate?