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L’aube – A. Rimbaud

J’ai embrassé l’aube
d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était
morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai
marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries
regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première
entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes
éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond
qui s’échevela à travers les sapins: à la cime argentée je
reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans
l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée
au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes,
et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la
chassais.
En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je
l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son
immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
Au
réveil il était midi.
Ho abbracciato l’alba
d’estate.
Niente si muoveva ancora nel fronte dei palazzi. L’acqua
era morta. I campi d’ombra non lasciavano la strada dei boschi. Ho
camminato, risvegliando gli aliti vivi e tiepidi, e le pietre
guardarono, e le ali si alzarono senza rumore.
La prima impresa
fu, nel sentiero già pieno di freschi e pallidi chiarori, un fiore
che mi disse il suo nome.
Risi al wasserfall biondo che si
svincolò attraverso gli abeti: dalla cima argentata riconobbi la
dea.
Allora alzai uno ad uno i veli. Nel sentiero, agitando le
braccia. Per la piana, dove l’ho denunciata al gallo. Nella città
fuggiva tra i campanili e i duomi, e correndo come un mendicante sui
sagrati di marmo, la cacciavo.
In cima alla strada, vicino a un
bosco di alloro, l’ho attorniata coi suoi veli ammassati, e ho
sentito un po’ il suo immenso corpo. L’alba e il bambino caddero giù
dal bosco.
Al risveglio era mezzodì.
Cosa ne pensate?